Préparation in situ des œuvres d’art contemporain

À l’affiche du Musée Rath du 17 mai au 22 septembre 2013, l’exposition M Sélection présente un ensemble d’œuvres importantes issues de la collection du Musée Migros d’art contemporain de Zurich. Réunissant des artistes comme Heidi Bucher (1926 Winterthour – 1993 Brunnen) et Oscar Tuazon (1975 Seattle, Washington), cette collection offre un champ d’investigation privilégié pour examiner les relations entre les artistes actifs dans les années 60-70 et les créateurs d’aujourd’hui.

À l’affiche du Musée Rath du 17 mai au 22 septembre 2013, l’exposition M Sélection présente un ensemble d’œuvres importantes issues de la collection du Musée Migros d’art contemporain de Zurich. Réunissant des artistes comme Heidi Bucher (1926 Winterthour – 1993 Brunnen) et Oscar Tuazon (1975 Seattle, Washington), cette collection offre un champ d’investigation privilégié pour examiner les relations entre les artistes actifs dans les années 60-70 et les créateurs d’aujourd’hui.

Dans la cadre de cette exposition, les œuvres ne sont pas toujours livrées précieusement emballées dans des caisses. Parfois, elles doivent être réalisées sur place. C’est le cas de Minus de Christoph Büchel, par exemple, mais aussi de l’œuvre de Tuazon, réalisée au musée par Marc Calame avant d’être détruite quelques jours plus tard.

Oscar Tuazon construit des structures angulaires dont les formes rappellent l’art minimal. Mais, contrairement à des artistes comme Donald Judd ou Carl Andre qui font réaliser leurs sculptures selon des procédés industriels, Tuazon insiste sur le côté fait main de ses œuvres, comme en témoignent certains de ses «titres-manifestes»: I use my body for something. I use it to make something, I make something with my body, whatever that is. I make something and pay for it and I get paid for it (2010).

Comme la Suissesse Heidi Bucher, présente dans l’exposition avec notamment la projection video Bodyshells (1972), Tuazon joue sur la dichotomie intérieur/extérieur, mais dans un mouvement inverse. Il introduit dans l’espace d’exposition des constructions aux matériaux simples, ici le béton brut, et aux dimensions importantes, qui rappellent une architecture fonctionnelle, soumise aux outrages du temps et ayant perdu sa valeur d’usage. Finalement, Oscar Tuazon, dans l’affrontement physique avec la matière qui mène à la réalisation de ses œuvres, partage avec Heidi Bucher une approche performative de la sculpture.

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