Dossier: La salle des antiquités romaines 1

La grande sculpture

Les textes publiés dans la rubrique «pédagogie» de ce blog proposent, entre autres, aux enseignants des pistes de travail permettant une (re)découverte de l’institution et de ses fonds. Dans cette perspective, nous consacrons le premier dossier à la salle des antiquités romaines, complètement rénovée il y a moins de deux ans. Cet article présente les grands thèmes sur lesquels la présentation est construite. Au cours des prochains mois, chaque section de cet exposé fera l’objet d’un texte particulier. À suivre!

Les textes publiés dans la rubrique «pédagogie» de ce blog proposent, entre autres, aux enseignants des pistes de travail permettant une (re)découverte de l’institution et de ses fonds. Dans cette perspective, nous consacrons le premier dossier à la salle des antiquités romaines, complètement rénovée il y a moins de deux ans. Cet article présente les grands thèmes sur lesquels la présentation est construite. Au cours des prochains mois, chaque section de cet exposé fera l’objet d’un texte particulier. À suivre!

La grande sculpture

Plusieurs statues de tout premier rang jalonnent le parcours d’exposition, à commencer par les divinités: Sérapis, Nymphe et Sylvain (lié plus particulièrement aux forêts) illustrent la richesse du Panthéon romain. La sculpture de l’empereur Trajan représenté en Diomède –l’un des plus célèbres héros de la Guerre de Troie– témoigne quant à elle de l’influence grecque sur l’art romain, tout en soulignant l’importance capitale de la mythologie dans ce domaine.

Les portraits

Le Musée d’art et d’histoire de Genève possède la plus importante collection de portraits romains de Suisse. Cette galerie forme d’ailleurs l’axe central du parcours d’exposition. D’Auguste à Commode, l’ensemble offre une vue de l’évolution des représentations des plus hauts dignitaires de Rome, de la fin de la République à la dernière partie de l’Empire. Empreints de réalisme tout en étant marqués d’une part d’idéalisation, les portraits sculptés du musée comptent parmi eux un chef-d’œuvre: la tête de Plotine, épouse de l’empereur Trajan. Son état de conservation est remarquable et, fait notable, sa provenance est connue: Ostie, le port principal de Rome. De nombreuses sources littéraires, enfin, nous parlent d’elle. L’œuvre s’offre ainsi, à tous les égards, comme une pièce à ne manquer sous aucun prétexte!

La vie quotidienne et l’art funéraire

Une partie de la présentation évoque la vie quotidienne: décors domestiques, objets utilitaires, du plus prestigieux –le fameux plat Nordmann, un des plus grands plats en argent de cette époque connus à l’heure actuelle– au plus commun, et témoignages intimes émouvants, dont ceux liés aux activités rituelles privées. Ne manquons pas de signaler par ailleurs un lot de vestiges étonnants de nourriture découverts à Pompéi. L’aspect religieux est quasi omniprésent dans l’exposition d’antiques, lus particulièrement l’art funéraire, où les us, coutumes et croyances populaires des Romains s’appréhendent. Il occupe une place de choix, avec une section réservée.

Grand plat en argent, dit de l’aurige et des chasseurs, fin IIIe – début IVe siècle, Genève, Musée d’art et d’histoire, © MAH, photo: A. Longchamp. Inv. A 2007-1

La numismatique

La numismatique est doublement mise à l’honneur dans la présentation. Elle brille d’une part dans la section consacrée à la magnifique collection de monnaies antiques, «les 1001 deniers», datant des trois derniers siècles de la République. Cet ensemble permet de découvrir quelques véritables chefs-d’œuvre. Il s’offre aussi comme un trésor d’images et d’inscriptions, dont les teneurs témoignent certes du goût populaire, mais surtout de la volonté des dirigeants à véhiculer un message. Les monnaies antiques trouvent d’autre part une place de choix aux côtés des portraits impériaux. En effet, un choix minutieux a été opéré pour confronter chaque portrait sculpté à une ou plusieurs effigies du même personnage ou de ses proches, frappées sur monnaie.

L’histoire de la collection

L’histoire de la collection des antiquités romaines compte parmi les plus connues de l’institution. Initiée au XVIe siècle et considérablement enrichie au XIXe siècle par des donateurs aussi fameux que Walther Fol, Gustave Revilliod ou, au début du XXe siècle, Étienne Duval, elle a encore récemment reçu une pièce maîtresse, le plat Nordmann. L’évolution de la salle qui accueille cet ensemble est également bien documenté. Bibliothèque, salle d’expositions temporaires, salle dédiée aux vestiges de Rome, elle est représentative des grandes évolutions d’un musée centenaire.

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