De l’importance des collections gréco-romaines

Des partenaires indispensables

Depuis l’ouverture du musée au public en 1910, les salles gréco-romaines constituent un point fort du parcours permanent. Grâce à l’action des conservateurs qui se sont succédé, les collections ont été constamment et significativement enrichies.

Depuis l’ouverture du musée au public en 1910, les salles gréco-romaines constituent un point fort du parcours permanent. Grâce à l’action des conservateurs qui se sont succédé, les collections ont été constamment et significativement enrichies.

Elles ont donné lieu à une production de thèses universitaires, de savantes études – souvent publiées dans la revue du musée Genava – et de catalogues raisonnés qui font référence.

Une politique de restauration volontariste, bien documentée fait que céramiques, objets de bronze, statuaire, etc., nous sont parvenus dans un état de conservation remarquable. Des expositions qui ont marqué leur temps les ont fait connaître du public. Depuis 2006, la mise en regard des salles consacrées à la Méditerranée antique en contrepoint de l’archéologie lémanique offre aux visiteurs des clés de lecture pour mieux appréhender la vie à Genève dans l’Antiquité.

Des partenaires indispensables

La politique d’enrichissement et de conservation des collections s’appuie sur un réseau de spécialistes et d’amateurs éclairés. L’Association Hellas et Roma, créée en 1984, est à cet égard une spécificité du MAH. Grâce à la structure profondément originale de ses statuts, elle représente une source d’enrichissement régulier. Véritable société d’amis dont les membres sont passionnés d’antiquités classiques, ces visiteurs réguliers et vigilants forment l’avant-garde d’un public averti et curieux. Le récent et très convivial anniversaire des 30 ans de l’association est venu rappeler opportunément l’attachement des Genevois au patrimoine antique de la Cité.

Fragment d'une "danseuse avec caleçon" de la collection d'Hellas et Roma, © MAH, photo: B. Jacot-Descombes, inv. HR 2014-1
Fragment d’une « danseuse avec caleçon » des collections d’Hellas et Roma, © MAH, photo: B. Jacot-Descombes, inv. HR 2014-1

Comme toutes les autres collections archéologiques du MAH, celles d’Hellas et Roma  font l’objet d’un récolement régulier, actuellement en cours. C’est  l’occasion de vérifier et d’enrichir  les inventaires, d’améliorer la couverture photographique et de mener une recherche approfondie sur la provenance des œuvres en lien avec les pays sources. La conformité des conditions de leur entrée en Suisse, ainsi que le respect des critères déontologiques en vigueur dans le monde muséal sont systématiquement vérifiés.

À la source de nos savoirs

Parfois, on oublie le rôle majeur tenu par les collections anciennes, parce qu’on ne mesure souvent pas leur intérêt scientifique. Elles sont pourtant la source de notre savoir et doivent sans cesse être documentées et réévaluées au regard de la recherche contemporaine. Récemment, le Musée des civilisations de l’Europe et la Méditerranée (MuCEM) à Marseille, pour son ouverture, a largement fait appel à des prêts du MAH et rappelé, si besoin était, la dimension européenne de nos collections.

Lentement mais avec des orientations clairement définies, la réappropriation des collections gréco-romaines se poursuit en symbiose avec le travail remarquable mené sur les collections égyptiennes. Une relecture générale, suivie d’une mise en ligne de l’ensemble amèneront à une meilleure compréhension de ses œuvres et à leur diffusion.

Grâce aux technologies numériques et accompagnées d’une médiation originale, elles constituent un formidable outil pédagogique et un atout pour le MAH de demain.

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