L’Escalade à la Maison Tavel

Un nouvel écrin pour les souvenirs de 1602

En raison de la préparation de la prochaine exposition carte blanche en 2023 au Musée d’art et d’histoire, la Maison Tavel accueille cette année la présentation dédiée à l’Escalade [fig. 1].

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Cent cinquante ans avant l’Escalade

Une autre tentative d’échelage manquée

Si l’audacieuse tentative du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie de s’emparer de Genève dans la nuit du 11 au 12 décembre 16021 devait se solder par un cuisant échec, ce n’est certes pas faute d’avoir minutieusement préparé cette attaque surprise. Ainsi, les échelles démontables destinées à escalader les murailles de la ville, fabriquées vraisemblablement à Turin et discrètement acheminées vers le théâtre des opérations, ont parfaitement joué leur rôle, permettant à la troupe d’élite commandée par Brunaulieu de s’introduire sans difficulté dans la cité endormie. À l’issue des combats, renversées et partiellement brisées par le coup de canon tiré depuis le bastion de l’Oie ainsi que par la fuite précipitée des assaillants, les échelles sont recueillies et mises en trophée avec le reste du matériel abandonné par les Savoyards2, puis étendues quelques jours plus tard «en memorial sous la hâle de la maison de ville3». Après une brève et tout aussi infructueuse incursion en territoire ennemi4, elles intègrent l’Arsenal, où divers témoignages attestent dès le XVIIe siècle la présence de ces «pièces [qui] sont à Genéve, d’agréables mémoriaux de sa délivrance5». Érigées en trophée à la Salle des Armures de l’ancien Arsenal, elles intègrent sous cette forme la salle d’armes du Musée d’art et d’histoire en 1910.

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L’« épée à la romaine » de Jean-Gabriel Eynard

Un glaive de l’École de Mars revisité

L’exposition Le goût de l’antique, qui met en lumière l’anticomanie développée par Jean-Gabriel Eynard (1775-1863) et son épouse, née Anna Lullin de Châteauvieux (1793-1868), est l’occasion de découvrir un glaive d’apparat ayant appartenu à l’illustre financier et diplomate genevois, offert au musée en 1922 par sa petite-fille, la peintre et bijoutière Marie Bedot-Diodati (1866-1958) [fig. 1].

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Autour d’une poire à poudre ornée des amours de Léda

Sous le signe de la passion amoureuse…

De nombreux mythes grecs relatent les aventures galantes de Zeus, contraint de prendre les apparences les plus diverses pour tromper la vigilance de son épouse Héra, aussi jalouse que vindicative… Parmi ses multiples conquêtes, le nom de Léda est demeuré fameux. La version la plus connue de la légende raconte que cette fille du roi d’Étolie avait reçu pour époux Tyndare, réfugié à la cour de son père après avoir été chassé du trône de Sparte. Tombé sous le charme de la princesse alors qu’elle se baignait dans le fleuve Eurotas, le roi de l’Olympe se transforma en cygne pour la séduire. Une autre tradition veut que le dieu ait demandé l’aide d’Aphrodite pour parvenir à ses fins : se transformant en aigle, celle-ci fit mine de pourchasser le cygne, que l’imprudente Léda s’empressa de cacher sous son vêtement [fig. 1 a-b]…

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Le bassin de la Tempérance de François Briot

Une précieuse leçon d’hygiène du XVIe  siècle

La crise sanitaire actuelle a remis au centre de l’attention l’un des éléments fondamentaux de l’hygiène quotidienne: le lavage des mains. On sait que le mot «hygiène» dérive du nom d’Hygie, déesse grecque de la santé et de la propreté, qui incarne la médecine préventive. Et de fait, une bonne hygiène des mains demeure la plus simple mesure pour limiter les risques de transmission d’agents infectieux.

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